Pour une histoire illustrée de la literie traditionnelle et de la matelasserie.
Le métier de matelassier et de litier a une place centrale dans la vie des gens de par la nature même des objets qu’ils font.
Nous y naissons, nous y dormons, nous y procréons et nous y mourrons.
Les premières traces du métier de matelassier remonte au XIXe siècle
Historiquement, le métier de matelassier était une activité itinérante, effectuée par un couple, mari et femme se répartissant les tâches.
Parcourez le temps pour découvrir le passé et l’évolution du matelas naturel en laine, du sommier tapissier, du métier de matelassier à travers :
- des séquences historiques
- des photos et des images d’archive
- des vidéos et des films
- des cartes postales
- des buvards
- des catalogues d’époque
- des témoignages
- des objets de collection
Jusqu’à la seconde guerre mondiale, ils travaillaient dans les cours d’immeuble, de fermes, protégés sous les ponts, dans les cages d’escalier ou même dans la rue.
Jusqu’au milieu des années 1960, il y a des matelassiers à chaque coin de rue.
Le matelas de laine est devenu un objet universel dans la deuxième partie du XIXe siècle dû essentiellement au fait de la colonisation et l’approvisionnement en laine à partir de la tonte des moutons d’Afrique du nord et central.
La laine des régions colonisées était moins chère que la laine française. Le matelas en laine s’est alors popularisé et n’était plus uniquement réservé à une élite économique.
Cette espace de transmission rend aussi compte des changements du métier de matelassier, de la matelasserie et de leur place dans la société avec l’évolution du monde.
Transmettre aux générations futures cet héritage est l’un des objectifs de cette collection. Cette dernière va continuer à s’enrichir. Car, même si elle est loin d’être un récit continu, la démarche vise à être la plus exhaustive et la plus collective possible.
Ce premier musée (en ligne) de la literie vous est proposé par la maison Le Briand qui conçoivent, fabriquent et réparent, depuis 1880, des literies traditionnelles reposant sur un savoir-faire français et une production entièrement d’origine France.
Ce musée a commencé à se constituer (un peu par hasard) à partir des photos et des images d’archive du faubourg Saint-Antoine à Paris (11eme arrondissement) et de la matelasserie à Paris, publiées par Patrice Sébille sur le groupe Facebook de La Fabrique de l’Histoire, dès 2015.
La collection de cet espace culturel, mise en ligne en 2019, s’est progressivement étoffée au fil des ans grâce aux archives de des ateliers Le Briand et à un movement, établi par la curiosité passionnée de Patrice Sébille, mais qui n’aurait probablement jamais été aussi développé sans ses échanges avec des auteurs, ses lectures ou encore ses recherches.
Voilà quelques références dont les contributions sont à remercier:
- Jacques Le Briand
- Alain Thillay et ses livres: Le faubourg Saint-Antoine et ses « faux ouvriers » (Éditions Champ Vallon, 2004) et L’économie du bas au faubourg Saint-Antoine (1998)
- Pascal Dibie et son live Ethnologie de la chambre à coucher (Éditions Métailié, 1987)
- Henry Havard et son Dictionnaire de l’ameublement et de la décoration : depuis le XIIIe siècle jusqu’à nos jours (1894)